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Ciné-Festival en Pays de Fayence

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Abderrahmane Sissako

Né en 1961,  Adberrahmane Sissako grandit au Mali, puis entreprend une formation à l’Institut du Cinéma à Moscou où il tourne ses premiers courts métrages.  Parmi ses films :
1998 : La Vie sur terre  
2002 : En attendant le bonheur, lauréat du Prix de la critique internationale, dans lequel il dénonce l’impuissance des pouvoirs publics africains et les politiques anti-immigrations des pays occidentaux. 
2006 : Bamako

Timbuktu



D'Abderrahmane Sissako

Avec :
Ibrahim Ahmed, Abel Jafri

France, Mauritanie, 2014, 97min. ,

Non loin de Tombouctou tombée sous le joug des extrémistes religieux, Kidane  mène une vie simple et paisible dans les dunes, entouré de sa femme Satima, sa fille Toya et de Issan, son petit berger âgé de 12 ans. En ville, les habitants subissent, impuissants, le régime de terreur des djihadistes qui ont pris en otage leur foi. Fini la musique et les rires, les cigarettes et même le football? Les femmes sont devenues des ombres qui tentent de résister avec dignité. Des tribunaux improvisés rendent chaque jour leurs sentences absurdes et tragiques. Kidane et les siens semblent un temps épargnés par le chaos de Tombouctou. Mais leur destin bascule le jour où Kidane tue accidentellement Amadou le pêcheur qui s’en est pris à GPS, sa vache préférée. Il doit alors faire face aux nouvelles lois de ces occupants venus d’ailleurs?
Un film très beau et plein d’humour malgré la gravité du sujet.
Le film débute par une gazelle en fuite devant des hommes armés jusqu’aux dents. Il se clôt également sur une gazelle en fuite, mais cette fois elle est accompagnée de deux enfants. L’homme est devenu une proie pour l’homme, pire, ce sont les enfants qui sont la proie, eux qui sont avenir de l’homme. Entre l’image du début et celle de la fin se déploie la folie des hommes. Celle d’une prise de pouvoir qui prend l’avenir de l’humanité en otage. Dans ce film, c’est au nom de la religion que ce pouvoir s’exerce. Mais, et c’est là qu’il est très fort, c’est aussi au nom de la religion, de la même religion s’entend, qu’on s’y oppose.
Cette résistance peut prendre plusieurs formes, entre le simple bon sens, des actions symboliques, l’argumentation religieuse ? ou la sorcellerie vaudou. Les djihadistes eux-mêmes sont montrés à la fois  dans leur hypocrisie et leur humanité, ce qui donne lieu à quelques scènes cocasses.
L’imam est une figure lumineuse. Il essaie de raisonner les djihadistes avec douceur et fermeté. Si tous les religieux du monde, toutes religions confondues, étaient comme lui, on vivrait en paix. Ce que ce film met en évidence, c’est que le problème des djihadistes, ce n’est pas l’islam, mais leur désir de prendre le pouvoir. Les musulmans doux et gentils en sont les premières victimes. 
C’est là qu’il faut entendre ce que dit l’imam dans ce film : le djihad, c’est contre soi-même qu’on le mène, contre sa propre bêtise, contre sa propre arrogance, contre sa propre méchanceté. 
 

Festivals :

Cannes 2014, Prix du jury œcuménique

Cigale d'Or en 2014

Justification du jury :

Le cinéaste mauritanien Abderrhamane Sissako aborde ici un sujet brutalement contemporain, vante la résistance des femmes et signe un film fiévreux et politique qui ne sacrifie jamais les singularités de ses personnage sur l'autel du grand sujet.

Avant-première



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